Jean-Stéphane Chaillet : «Lyon sans hockey n’était plus tout à fait Lyon»
Samedi, après presque 2 ans sans jouer, les Lions ont remporté leur premier match de la saison à l’occasion de la 1ère journée du championnat de D3. Un événement pour le club mais aussi pour la ville, d’où la présence de Jean-Stéphane Chaillet, adjoint au maire du 2e arrondissement de Lyon, qui a accepté de répondre à nos questions avant le match.
M. Chaillet, c’est le retour des Lions à Charlemagne aujourd’hui, un événement attendu par beaucoup de lyonnais et de fans de hockey, quel est votre sentiment ?
Je remercie d’abord le président Filippi de m’avoir invité en tant qu’adjoint au maire du deuxième arrondissement. Pierre Oliver n’a pas pu être présent mais bien sûr, tout comme moi, il soutient le LHC. J’ai eu la chance de connaître le LHC en élite, et maintenant il y a une nouvelle équipe qui démarre, avec un nouveau projet et je trouve ça génial parce que Lyon sans hockey n’était plus tout à fait Lyon et beaucoup d’habitants du 2e arrondissement venaient voir du hockey à la patinoire Charlemagne. Donc quand on m’a dit « il y a une nouvelle équipe avec un nouveau projet qui démarre », on a dit « banco et chapeau ! ». Je considère que le LHC est un des plus gros clubs de France, même s’il évolue maintenant en D3, et qu’il a vocation à retourner en élite, j’en suis certain. Plusieurs éléments du nouveau projet m’ont semblé importants, notamment l’académie (U20) entre Clermont, Lyon et Roanne, je trouve ça super. L’autre point qui m’a beaucoup intéressé c’est la collaboration avec le milieu scolaire puisque dans mon précédent mandat, j’étais adjoint à la jeunesse et au sport, d’où ma connaissance du LHC, et je suis cela depuis plusieurs années.
Comment la ville et la région peuvent-elles aider le LHC dans sa reconstruction ?
Je sais que le président Wauquiez (président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, ndlr) accompagne le club, avec notamment une dotation du minibus pour les déplacements et je pense que cela montre que le LHC est vraiment un institution sérieuse, qui rassemble et qui suscite des aides. En plus de cela, comme tous les sports de haut niveau, pour que ça puisse durer et s’installer dans le temps, il faut des spectateurs, donc de la billetterie. À ce sujet, c’est super de voir que ce soir il y a près de 1000 spectateurs, dont 200 pompiers invités et 200 membres du corps médical par solidarité, je trouve ça génial ! Tout cela participe à redonner une bonne image au LHC car malheureusement son image avait été un peu ternie par des problématiques du passé. Donc c’est très bien, on redémarre à 0, et de notre côté, à la mairie du 2e arrondissement, on sera derrière le LHC dès qu’on le pourra et le LHC sera évidemment toujours le bienvenu à la mairie d’arrondissement. Notre nouvelle adjointe au sport est ma collègue Maryll Guilloteau, qui s’est malheureusement blessée au pied et n’a pas pu m’accompagner ce soir.
Un petit mot sur la patinoire, tout le monde est très heureux de voir à nouveau la patinoire éclairée le samedi soir grâce au hockey. Vous aussi j’imagine ?
Exactement, d’autant plus que l’ancien exécutif avait financé un certain nombre de travaux dans la patinoire. Beaucoup d’investissements ont été faits pour que cette patinoire construite au milieu des années 60 ait une deuxième vie. Tout cela a été bien fait donc tout est parfait pour accueillir le club de hockey mais aussi nos deux clubs de patinage artistique, sans oublier l’ouverture au public sur certaines heures. De plus, on peut dire que pour Perrache-Confluence et le Cours Charlemagne, la patinoire est un symbole. Souvent, les gens du quartier se donnaient rendez-vous devant la patinoire Charlemagne. La patinoire a besoin de vivre, et je suis certain que le LHC la fera vivre de nouveau, la fera vibrer avec des milliers de spectateurs. J’ai eu la chance de vivre des matchs ici avec 4000 spectateurs. On espère que ça reviendra et on souhaite qu’elle brille à nouveau de mille feux, et pourquoi pas rejouer à guichets fermés. Pour l’anecdote, il y a une trentaine d’années, le club s’appelait le CPL (Club des Patineurs Lyonnais, ndlr) et je venais déjà voir jouer le CPL à Charlemagne. Lyon est une ville de hockey, il faut que ça continue et nous, à la mairie du 2e arrondissement, on accompagnera le LHC comme on le pourra.
Écrit pas Vincent Grepinet